Une tradition ancestrale

Il est toujours opportun de se rappeler qu’au XIXéme siècle une FOIRE AGRICOLE de renom était déjà organisée à ONGLES au mois d’Août comme en témoignent les archives communales et paroissiales :

Le 21 Août 1768

«au mois d’août a lieu la foire de la Saint-Barthélémy . Pour cette occasion, on vient de loin vendre ses produits à ONGLES . Par tous les chemins, par tous les sentiers on voit arriver bêtes et gens.

La veille de la foire, les troupeaux de moutons descendent des jas de LURE et passent la nuit à la belle étoile dans les chaumes, engraissant les champs de leur précieux fumier, autour du hameau de LA FONTAINE, afin d’être prêts, tôt le matin sur le champ de foire.
A l’aube de ce dimanche 21 Août 1768 , sur le chemin qui monte des Valettes vers le hameau de la Fontaine un homme pousse un troupeau de 3 chèvres, 2 menons, brebis, agneaux, moutons, cochons hivernouges; une charrette suit avec une truie et sa portée de huit porcelets. »

Cette tradition, oubliée pendant longtemps a inspiré le Foyer rural dès 1984. Une initiative très étroitement liée à l’évolution d’une société agricole vers une société rurale avec le souci permanent de concilier les richesses du passé et du présent avec les promesses de l’avenir.

C’est ainsi qu’était organisée au mois d’Août 1984 :

LA PREMIÈRE FOIRE AUX INNOVATIONS ET TRADITIONS  AGRICOLES  ET  RURALES D’ONGLES
                     
Il n’est plus nécessaire de fouiller les archives pour trouver une description enthousiaste de cette version moderne, mais citons plutôt Patrick Ollivier –Elliot dans son  « Carnet d’un voyageur attentif : PAYS de LURE FORCALQUIER MANOSQUE et de GIONO » chez EDISUD :
« chaque deuxième dimanche d’Août, le calme pays d’Ongles devient une ruche bourdonnante à l’occasion de sa maintenant fameuse Foire des traditions rurales, qui depuis une quinzaine d’années a ressuscité la foire agricole d’antan. Celle ou l’on venait vendre des bestiaux, de la poulaille ou des lapins, et avec les sous ainsi gagnés acheter des sonnailles pour le troupeau, de l’outillage pour les champs, ou quelques frivolités pour madame .
A ces transactions traditionnelles s’ajoutent maintenant l’artisanat, les plaisirs de bouche (les saucissons, le miel, le foie gras, le fromage de Banon, ………… ) et la reconstitution de métiers ou de gestes oubliés comme les batteries (action du battage du blé, et non réservoirs d’électricité pour démarrer les voitures), la tonte des moutons ou le travail du maréchal-ferrant, toutes choses qui se voyaient au quotidien dans les villages il y a encore quarante ans. Une des meilleures vitrines de ce pays, un « jour de fête » de Tati version 2000. »
Ainsi, la FOIRE D’ONGLES a rapproché dès le début, à l’exposition comme à la vente la plupart des producteurs du Pays qu’ils soient agriculteurs, artistes, artisans.
L’élevage et les productions agricoles sont très présentes avec un éclectisme affirmé depuis de nombreux élevages ovins jusqu’à l’exposition de chevaux et d’ânes en passant par une représentation très locale de l’élevage caprin à vocation fromagère.
Les associations et syndicats professionnels représentants du monde agricole et rural sont aussi présents à la FOIRE D’ONGLES.

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